Cette exposition, au musée de l’Orangerie, m’a beaucoup plu parce qu’elle m’a paru pertinente dans les comparaisons d’œuvres proposées. L’exposition était très complète, le choix des œuvres intéressant car elles avaient une certaine ressemblance avec les derniers Monet.
Après avoir été mal perçu de son vivant, ce dernier Monet fut une source d’inspiration pour de grands artistes américains, tels Ellsworth Kelly, Jackson Pollock, Joan Mitchell, ou encore Sam Francis. On observe des effets de rapprochement et de ressemblance : en mettant les œuvres les unes à côté des autres, cela appelle le visiteur à la comparaison, les œuvres se complétant et entrant en résonance.
Ayant beaucoup travaillé sur la couleur, Monet est un artiste incontournable du tournant des XIXe et XXe siècles, inscrit bien sûr dans l’impressionnisme, mais ouvrant également des perspectives extrêmement nouvelles, au seuil de l’abstraction.
Exposition au Musée de l’Orangerie, jusqu’au 20 août.
IMG_0692
Claude Monet, Nymphéas
IMG_0682
Claude Monet, Nymphéas
IMG_0679
Claude Monet, Nymphéas
Kelly-Tableau Vert-1952- Huile sur toile
Ellsworth Kelly, Water Lily, 1968
Kelly_Tableau-Vert_200dpi
Ellsworth Kelly, Tableau vert, 1952
Another (M)other par Anish Kapoor
|
Pour moi, Anish Kapoor est l’un des plus grands artistes contemporains. Né en 1954, il travaille sur la matière et la forme, le vide et le plein, le perceptible et l’invisible, avec une certaine perception de l’espace.
Dans cette exposition, il fait usage d’une représentation anatomique, à la fois précise, violente, et choquante. La couleur emblématique de son travail est ce rouge puissant et vif, représentant le sang en même temps qu’une image de la passion. Ce rouge est omniprésent dans cette exposition. C’est une réflexion autour de la création de la vie, avec une dimension provocatrice qui exprime le désir.
Cette exposition, Another (M)other, m’a paru bouleversante, car elle posait une vraie réflexion. Elle m’a plu car le travail d’Anish Kapoor reste l’un de mes préférés dans l’art contemporain.
Je vous conseille vivement d’aller voir chez Kamel Mennour, jusqu’au 21 juillet 2018, au 47 rue Saint André des arts, et au 6 rue du pont Lodi à Paris.
IMG_0888
IMG_0935
Anish2
Anish k
IMG_0902
Au diapason du monde
|
Cette exposition porte un message, un message concernant le futur de l’humanité. Il y est question de création, de destruction, de choc, de mémoire, et d’avenir. Elle nous rappelle la fragilité de l’homme et de la nature. Personnellement, j’ai trouvé cette exposition passionnante, recherchée et importante, par le message qu’elle portait. Voici quelques unes des œuvres qui m’ont touchées et montrent l’œuvre se met au diapason du monde, entre en résonance avec lui.
Shimabuku (The snow monkeys of Texas) : Des singes redécouvrent la neige. Il s’agit d’une question posée sur l’adaptation et la mémoire, et aussi peut-être un avertissement sur l’adaptation prochaine des animaux et des humains en raison des changements climatiques.
Christian Boltanski (Animitas). Avec cette œuvre, on entend comme un concert de voix, d’âmes, faisant penser aux arbres à vœux, avec des clochettes japonaises. Chaque tige porte comme un message, introduisant une réflexion sur la mémoire.
Sigmar Polke (Nachtkappe). L’œuvre de Sigmar Polke est créée à partir de produits chimiques ayant rongé la toile. Il s’agit de détruire la peinture pour créer une masse sombre aux échos romantiques. On apprend aussi que la création de cette œuvre n’est pas terminée car elle est appelée à se modifier avec le temps, en raison de la chaleur, de la lumière et de l’humidité…
Dan Flavin (Untitled). Son œuvre transforme l’espace et ses alentours par la lumière d’un néon qui se diffuse. Devant l’une de ses œuvres, on peut ressentir un sentiment d’apesanteur.
Matthew Barney (Water Cast 6) propose une réflexion sur les liens entre organique et minéral. Il s’agit d’un mélange de matériaux, qui donnent à voir l’explosion de la matière, l’explosion originelle résultant d’une rencontre entre deux éléments. S’agit-il d’une explosion de destruction ou de création ?
Cambrian Explosion de Pierre Huyghe renvoie aux mêmes questions. Il s’agit d’une référence à l’explosion cambrienne, qui a créé la vie des invertébrés. Sous cette pierre flottante, poreuse, se trouvent animaux qui se déplacent, et qui sont parmi les premiers habitants de notre planète. Il y avait également une vidéo (Human Mask) présentant un singe avec un masque de jeune fille, et s’inspirant du théâtre Nô japonais, avec une dimension post-apocalyptique.
La sensation de vide et de fragilité qu’inspire le Matisse exposé (Nu bleu aux bas verts) est la même que celle évoquée par L’homme qui chavire de Giacometti. Ces deux œuvres font voir une fragilité incroyable, une forme de suspens, qui peut nous faire penser que notre monde et l’humanité sont fragiles et que leur survie ne tient qu’à un fil.
Je vous conseille donc très vivement d’aller voir cette exposition qui m’a marquée, qui m’a touchée, relative à des thèmes qui font écho à nos problèmes écologiques et politiques. J’ai beaucoup apprécié cette exposition à la fondation Louis Vuitton de Paris (visible du 11 avril au 27 août).
Une belle exposition sur Irving Penn. C’est une exposition aux portraits pénétrants dotés d’une personnalité touchante. Cet artiste est pour moi majeur dans la photographie car ses œuvres excellent dans les volumes et les jeux de lumière, ce qui donne un résultat intéressant, unique, et incroyable. À mon sens, c’est un photographe représentatif du XXe siècle. Il a ainsi réalisé une série sur des personnalités majeures de ce siècle. J’ai aimé cette exposition parce que ces photographies sont vivantes et pour certaines mystérieuses, grâce aux postures des sujets photographiés. Ils sont véritablement mis en scène par l’artiste et c’est ce qui me plaît dans son œuvre.
Irving Penn au Grand Palais (du 21 septembre 2017 au 29 janvier 2018).
Camille Henrot
|
Coup de cœur pour Camille Henrot!!
Un génie unique, dans la simplicité des traits dans lesquels on trouve, une force comparable aux œuvres de Matisse. Une exposition touchante car nous pouvons nous voir dans certaines de ces œuvres. Ces chefs-d’œuvres m’ont ému car ils m’ont fait ressentir Un sentiment très personnel et inexplicable. J’ai découvert cette artiste il y a trois ans dans une foire d’art et le coup de cœur était déjà là.
« Days are Dogs »au palais de Tokyo par Camille Henrot.Un passage obligatoire à cette exposition.
Women house
|
11/12/17
Une exposition exceptionnelle et touchante.Une force peu commune se ressent dans les œuvres de Louise Bourgeois, Cindy Sherman et beaucoup d’autres, le génie extraordinaire de ces femmes m’émeut.
je vous conseille grandement d’ aller à la Monnaie de Paris pour (women house)
Biennale des antiquaires (Grand Palais)
|
Une très belle édition pour cette biennale (édition 2017). De nombreuses oeuvres de Chagall, Léger, et Poliakoff. Une extraordinaire pièce de Degas, digne d’un grand musée, tout comme la toile de Chagall, exposée par la galerie Boulakia. Voici une sélection de quelques oeuvres qui m’ont particulièrement marqué.
A very beautiful edition for this biennial (edition 2017). Many works by Chagall, Léger, and Poliakoff. An extraordinary piece by Degas, worthy of a prestigious museum, like the canvas of Chagall, exhibited by the Boulakia Gallery. Here is a selection of some works that particularly marked me.