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Izumi Kato: rencontre et interview

L’œuvre d’ Izumi Kato se démarque avec ses créatures à la fois humanoïdes et surnaturelles aux empreintes d’extraterrestres. L’artiste japonais (né en 1969) travaille différentes matières : toiles, bois, tissus, pierres …dont la variété surprend le public. Mais la diversité de ses créations ne se trouve pas seulement dans les techniques mais aussi dans les personnages. Leur taille, leurs couleurs, leur composition, leur genre, leur position, leur forme varient et rendent unique chaque créature. Tout en étant mystérieuses, un sentiment de bienveillance se diffuse de ces créatures grâce à la vivacité de leurs couleurs et à la pureté de leurs traits. Ces personnages émettent une force spirituelle qui leur donne une dimension quasi religieuse.



Izumi Kato réinvente le portrait avec ses propres caractéristiques telles que la façon de joindre le nez et la bouche, l’absence de pieds et de doigts ou encore ses yeux larges et ronds. Il y a dans son travail des ressemblances, comme des inspirations à l’art primitif.

La religion et la spiritualité sont elles une source d’inspiration pour vous ?

 » Il se trouve que ma région natale au Japon est le département du Shimane. Il subsiste dans cette région toutes sortes de religions tout à fait ancestrales. Tout naturellement on peut affirmer que je suis influencé par ces styles de vie et également par ces religions. Toutefois ce n’est pas à des fins explicatives que je réalise mes œuvres.  Je pense que toutes les informations, par exemple comment j’ai été élevé, quelle a été mon éducation, toutes ces choses là sont insufflées dans mes œuvres ». 

Est ce que vous croyez aux esprits et aux êtres magiques?

« En effet, croire à l’existence d’une multitude de divinités, ou bien qu’il existe toutes sortes de fantômes. J’ai été élevé dans un terroir de ce type, dans une région qui a ces croyances là. Alors tout naturellement, je peux imaginer que j’ai été influencé par ce types de pensées ». 

Quand on regarde votre travail on remarque que la couleur est très importante pour vous. Qu’en pensez-vous ?

« En tout cas, tout ce qui est peinture est important, à savoir la couleur, la forme.Tout ce qui est utilisé l’est aussi. On  ne peut pas dire que tel ou tel élément est plus important que les autres. Tout est important ».

De quoi voulez vous qu’on se souvienne en particulier ?

« Tout ce qui est peinture. Mon point de vue est que je souhaite que le public puisse les contempler à leur guise, librement. Plutôt que de réfléchir sur ce qui m’a attiré dans mon travail créatif. Ce qui est le plus important est de s’assurer qu’une pensée vient à l’esprit de celui qui regarde mon travail. »




Georg Baselitz, chez Thaddaeus Ropac à Paris

Cette exposition de Georg Baselitz à Pantin chez Thaddaeus Ropac, intitulée Time est entièrement dédiée à sa femme, Elke. Ces nouvelles oeuvres montrent une réflexion sur le passage du temps, ainsi que sur le vieillissement. Dans ces portraits, les corps sont portés vers une grande simplicité. Par leur taille, ils revêtent une apparence divine et semblent flotter, suspendus dans l’espace. En les regardant, une question m’est venue à l’esprit, celle de savoir s’ils apparaissent ou disparaissent. Certains de ces corps, fragiles mais néanmoins en parfait équilibre sont couverts d’une pulvérisation de peinture, qui amplifie leur air magique, intensément mystique.






Visite de la fondation Carmignac

La Fondation Carmignac est située sur l’île de Porquerolles en France, y sont exposées les oeuvres d’Edouard de Carmignac, son fondateur. Ce lieu est impressionnant de par son architecture provençale et moderne à la fois, qui met en valeur la lumière mais également pour son parc exceptionnel dans lequel nature et art ne font qu’un. L’ile n’a pas été choisie au hasard, »Comme dans tout mythe ou voyage initiatique, la traversée vers l’île est toujours un double mouvement, l’un physique, l’autre mental. Il s’agit de passer sur l’autre rive. » voici les mots d’Edouard Carmignac son directeur. Pour le reste je vous laisse découvrir vous même ce voyage qui débutera une fois, vos chaussures retirées…..



Cette année la fondation présente une exposition intitulée « La Source ». Pourquoi  » La Source »? Cette exposition met en valeur « la source » de la collection, »Lewis Carroll’s Wunderhorn » de Max Ernst qui est la première oeuvre acquise par Edouard Carmignac, mais aussi l’énergie créatrice présente dans certaines oeuvres. Fabrice Hyber a créé pour l’occasion un wallpainting en mettant au coeur de cette grande fresque cette première acquisition .

« De l’un l’autre », wallpainting de Fabrice Hyber avec au centre Lewis Carroll’s Wunderhorn » de Max Ernst

Voici quelques oeuvres que j’ai appréciées:

« One hundred fish fountain » de Bruce Nauman. Quatre vingt dix sept poissons sont suspendus dans les airs en face de nous comme s’ils flottaient ou qu’ils nageaient dans les airs. Cette oeuvre de l’artiste américain est spectaculaire, tant visuelle que sonore et illustre un souvenir d’enfance. De l’eau jaillit de chaque poisson ce qui résulte en un bruit de cascade. Cette oeuvre laisse le spectateur réflechir sur le cycle de la vie et le temps. J’ai trouvé que regarder cette oeuvre en mouvement était une vraie expérience.

« One hundred fish fountain » de Bruce Nauman

« Beethoven’s Trumpet (With Ear) Opus # 133 » est le titre de l’installation de John Baldessari. Cette oeuvre invite le visiteur à parler dans le sonotone du compositeur malentendant pour entendre l’une des dernières symphonies qu’il a composées pourtant presque sourd. Comme nombreuses des oeuvres de l’artiste américain, cette installation fait preuve d’humour dans la disproportionnalité de l’oreille, tout en jouant avec le paradoxe du musicien qui écoute mais qui n’entend pas, mais aussi celui du musicien qui compose sans entendre. J’aime beaucoup le travail de John Baldessari pour ses collages, ses oeuvres narratives et sa poésie.

« Beethoven’s Trumpet (With Ear) Opus # 133″de John Baldessari

« Not yet tilted » est le nom de l’œuvre monumentale de Miquel Barceló, qui a pour inspiration ses plongées. Avec cette création l’artiste espagnol nous plonge dans les abysses. Cette toile immense nous offre une vision des fonds marins de l’ile de Porquerolles. Créée avec de la résine sur une toile, cette oeuvre fait penser aux fresques préhistoriques, retrouvées dans des grottes, pour ses formes primitives et son relief ce qui rend l’oeuvre mystérieuse. Dans ces fonds marins de Miquel Barceló, on ressent le mouvement, comme une danse, et de la poésie dans un écosystème marin pourtant fragile.

« Not yet tilted » de Miquel Barceló

« Grüner Strich » de Gerhard Richter est une toile impressionnante. Tout d’abord on voit une peinture extrêmement colorée, pleine de vie, de mouvement par des coups de pinceaux violents. En plein milieu de cette oeuvre on observe ce trait vert puissant qui attire notre attention. Ce que j’aime dans cette toile c’est cette liberté qui amène à l’oeuvre une énergie et une fougue créatrice.

« Four Seasons » est le nom des quatre sculptures d’Ugo Rondidone. Chacune d’entre elles représente une des saisons de l’année. Ces grandes têtes argentées sont enfantines, elles sont toutes munies d’une expression différente. Ces curieuses et amusantes sculptures peuvent faire penser aux masques d’art primitif. Entourées d’oliviers, ces idoles créent un espace quasi religieux comme si elles étaient des divinités.




Thomas Houseago au Musée d’art moderne de la Ville de Paris

Monumentales, puissantes et fragiles, voici les mots que j’utiliserais pour décrire les œuvres de l’artiste britannique Thomas Houseago. Cette exposition au Musée d’Art Moderne de la ville de Paris est intitulée « Almost human ».



Dans les oeuvres de Thomas Houseago j’ai vu des inspirations, des ressemblances à certaines œuvres de Rodin, de Brancusi et même de Picasso. »L’homme qui marche » de Thomas Houseago, dans la deuxième salle de l’exposition, a des similarités avec « l’homme qui marche » d’Auguste Rodin, en faisant référence à l’homme musclé et à l’énergie.

« Walking Man »

Dans son travail il y a aussi de nombreux points communs avec le travail de Constantin Brancusi. Parallèlement on trouve cette relation avec l’architecture et l’espace. De plus le travail des socles s’apparente aux supports de Brancusi : comme par exemple ici dans « Untilted (Egg) ».Je remarque que le socle est souvent essentiel à la création de l’œuvre chez Thomas Houseago.

Untilted (Egg)

Dans « Fractured Face for MEF » on retrouve les traits du cubisme développé en premier par Pablo Picasso et Georges Braque au début du XXe siècle. Ce que j’aime dans ce portrait, c’est le jeu des traits et des formes, la structure du visage mais aussi les couleurs.

« Fractured Face for MEF »

J’ai aimé cette exposition, car elle m’a touché et ému. Cette approche à la matière est très vivante car on y perçoit le mouvement. Certaines œuvres sont immenses avec des traits humains presque chaotiques. L’exposition tourne autour de la figure humaine, qu’elle soit abstraite ou plus réaliste. Ces oeuvres sont puissantes mais aussi fragiles, elles dénoncent la nature humaine. C’est cette approche au corps humain que j’ai particulièrement aimée.

« Rattlesnake figure »
« Serpent »



La collection Courtauld

Exposition de la collection Courtauld à la fondation Louis Vuitton

Cette exposition présente des œuvres réunies par Samuel Courtauld, collectionneur anglais, fondateur de la Courtauld Gallery, à Londres, contenant de nombreux tableaux impressionnistes.



De l’impressionnisme, on peut tout d’abord dire qu’il s’agit d’une nouvelle manière de peindre mais aussi d’un nouveau regard. La peinture impressionniste nous montre la réalité de manière différente et neuve, en l’esthétisant. Ce sont des scènes du quotidien dans lesquelles est enlevé tout type d’allégorie ou de narration. On y observe une finesse, une subtilité, qui passe par la touche, le trait, le mouvement, l’expression.

Un bar aux Folies bergères, de Manet, est l’un des chefs d’œuvre de cette exposition. Ce qui le rend si particulier est sa composition complexe, à travers les jeux de lumières et de reflets. Cet aspect mystérieux, cette douce confusion, nous plonge dans une réflexion sur la composition du tableau. Dans cette œuvre sans profondeur, grâce aux jeux de miroir, une profondeur apparaît. C’est une œuvre d’une modernité rare.

Autoportrait à l’oreille bandée

Chez Van Gogh, postimpressionniste, l’épaisseur du trait marque le mouvement, combinée avec une fluidité et le jeu des couleurs. Van Gogh peint l’émotion. Il peint vite, clair, épais. C’est une symphonie, une énergie dans le tableau, comme on peut le voir dans l’Autoportrait à l’oreille bandée.

Je ne peux évoquer tous les chefs d’œuvres de cette exposition, portant sur l’une des périodes les plus fascinantes de la peinture française et vous invite à découvrir cette exposition à la Fondation Louis Vuitton, jusqu’au 19 juin 2019.




Visite du musée Saint Laurent de Marrakech

Yves Saint Laurent est né en 1936 à Oran. En 1954, il quitte l’Algérie puis entre chez Christian Dior. Il va apprendre à ses côtés durant plusieurs années, jusqu’à la mort de Dior en 1957. C’est alors que Yves Saint Laurent lui succède à seulement 21 ans. Pendant ses années d’apprentissage, Christian Dior lui a fait confiance, et a su reconnaître que le jeune homme était doté d’un «immense talent ». Le 30 janvier 1958, Saint Laurent présente sa première collection chez Dior. C’est une réussite totale : il fait succès et devient alors une célébrité dans le monde de la mode. Il réalisera au total six collections chez Dior avant d’être licencié de la prestigieuse maison en 1961.  Plus tard, Saint Laurent, avec l’aide et le support de Pierre Bergé, décide de créer sa propre maison de couture.



Yves Saint Laurent et Pierre Bergé se rendent à Marrakech en 1966, où ils y achètent une maison. Ils achèteront le Jardin Majorelle et la villa voisine. Le Maroc devient pour le couturier une source d’inspiration inépuisable où il y dessinera de nombreuses collections. En effet, Marrakech est une source de lumière et de couleurs à ses yeux. Dans son travail inspiré du Maroc, on y constate des touches berbères, dévoilant alors la grande influence du pays sur ses inventions. 

Le musée Yves Saint Laurent de Marrakech est une œuvre architecturale extraordinaire. Il contient aujourd’hui une collection de robes, de vêtements et de bijoux exceptionnelle, ainsi qu’un grand nombre de dessins et de photos de mode. Le Jardin Majorelle témoigne aussi des couleurs et de la lumière qui ont pu inspiré Saint Laurent au cours de ses années à Marrakech. 

J’ai choisi de parler du musée Saint Laurent de Marrakech ainsi que du couturier car son travail m’a transporté. Selon moi, Yves Saint Laurent incarne la parfaite rencontre entre l’art et la mode. Non seulement Yves Saint Laurent a créé et dessiné des vêtements d’une créativité hors du commun qui s’apparentent complètement à des œuvres d’arts, mais il a aussi été puisé directement ses thèmes et inspirations pour ses collections dans le monde de l’art. Par exemple, un grand nombre de ses collections rendent hommage à de nombreux artistes comme Mondrian, Braque, Picasso, Matisse, Van Gogh, etc.  A travers les retranscriptions de ses collections, j’ai vu défiler sur un podium tous les plus grands tableaux des plus grands artistes. Son travail m’a profondément touché puisqu’il fait venir à la vie des œuvres que j’admire et qui me touchent.  

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Robe Mondrian

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Robe/Cape en hommage à Picasso

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Robe/cape en hommage à Braque

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Robe en hommage à Matisse

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Dessin d'une robe en hommage à Picasso

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Jean Michel Basquiat (à la Fondation Louis Vuitton)

Jean Michel Basquiat (1960-1988)

Ce peintre américain est pour moi un artiste majeur du XXe siècle. Il exprime dans ses toiles avec force et violence de nombreux sujets dont la ségrégation raciale…

Ses œuvres sont complètes, elle peuvent contenir inscriptions, dessins et sont souvent exécutées sur des matériaux comme des planches de bois ou du tissu. Ce qui est exceptionnel dans cette exposition, c’est que les œuvres exposées sont majoritairement issues de collections privées. Il est donc très rare de les voir réunies. On y découvre aussi sa collaboration avec Andy Warhol, ce qui n’était cependant pas ma partie préférée de cette belle exposition. Ses tableaux sont vivants grâce à leurs couleurs.

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Joan Miró au Grand Palais

« Le tableau doit être fécond.
Il doit faire naître un monde. » (
Joan Miró, 1893-1983)

Une rétrospective exceptionnelle consacrée à Joan Miró, au Grand Palais. Ce génie est un visionnaire et, plus que tout, un poète.
Il est né à Barcelone en 1893 et est attaché aux traditions espagnoles, surtout dans ses premiers travaux. Ses œuvres sont simples, imaginatives et touchantes. Je suis particulièrement sensible à son travail car il inspire le rêve et la poésie.
Ses œuvres créent un monde, une atmosphère.

L’œuvre Bleu II  fait penser à une partition de musique, ce qui lui donne une forme de lyrisme. Dans ses peintures, on peut  constater une sorte de liberté. Miró est un surréaliste qui, pour sa part, exprime gaité et beauté. Son travail est enfantin, léger  et musical.

« Pour moi, un tableau doit être comme des étincelles. Il faut qu’il éblouisse comme la beauté d’une femme ou d’un poème. »

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Picasso, bleu et rose

Grande exposition dédiée aux périodes bleu et rose de Picasso (1901-1906), au musée d’Orsay.

Ces périodes essentielles dans le travail de ce maître du XXe siècle expriment, avec le bleu, la douleur. Picasso est alors jeune et commence sa carrière à Paris, admiratif d’avant-gardistes français comme Degas, Manet, Toulouse Lautrec… Ces peintures sont avant tout très humaines avec les représentations de prostituées, de comédiens ou plutôt de saltimbanques. Il représente la vie dans tous ses éléments avec l’enfance, la douleur, l’amour et la mort. Cette peinture montre une forme de vérité et de réalisme.

Certaines œuvres sont inspirées des toiles de grands maitres comme l’Autoportrait de 1901 très comparable aux autoportraits de Van Gogh, ou Jeanne ressemblant à la Vénus d’Urbin du Titien ou encore à l’Olympia de Manet. L’ Arlequin assis est quelque peu semblable au Pierrot de Watteau avec son coté pensif et triste ou à l’Arlequin de Cézanne.

Ces périodes sont pour moi les plus touchantes du travail de Picasso, car dans ces chefs-œuvres se trouvent des couleurs poignantes comme le bleu, qui symbolise tristesse, nostalgie et mélancolie. Le bleu est aussi une couleur représentant le rêve. Le rose, lui, exprime la gaité, l’amour et la douceur. C’est aussi une couleur qui peut être froide ou chaude.

« Plus que tous les poètes, les sculpteurs et les autres peintres, cet Espagnol nous meurtrit comme un froid bref. Ses méditations se dénudent dans le silence. »
Guillaume Apollinaire

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Ces peintures, représentent des émotions, par leurs couleurs et leur composition. Ce génie de l’art est un véritable poète.

C’était une exposition exceptionnelle. Je vous conseille vivement de la découvrir au musée d’Orsay jusqu’au 6 janvier 2019.




ENFANCE au Palais de Tokyo

L’exposition ENFANCE commence à l’extérieur du Palais de Tokyo. Devant l’entrée, se trouve une maison de poupée, reproduite à taille humaine, ouverte aux visiteurs. Puis on entre dans le Palais de Tokyo, où l’on trouve un bureau de poste, fait de grandes plaques de sucre colorées, nous plongeant, tels Hansel et Gretel, dans l’atmosphère d’un conte pour enfants.

On se trouve alors face à une mystérieuse statue de bronze (Kiki Smith, Standing nude, 2005) de la taille d’une jeune fille, mais avec des caractéristiques d’adulte, entourée de masques de fantômes muraux, en laine tuftée et colorés (Caroline Achaintre).

Il faut aussi évoquer l’œuvre de Megan Rooney, fresque immense, mêlant différentes couleurs et textures de peinture. La simplicité de la fresque a quelque de très enfantin, non dénué de poésie.

L’installation d’Ugo Rondinone présente de nombreux clowns dans une grande salle, placés dans différentes positions, tristes, pensifs, et las… Le déplacement par rapport à l’image du clown pose de nombreuses questions par rapport à nos habitudes, aux relations entre gaieté et mélancolie.

L’œuvre de Petrit Halilaj est l’une de celles qui m’a le plus touché. En reproduisant avec du métal les dessins faits sur les pupitres d’écoliers, l’artiste nous plonge dans l’esprit d’un enfant, dans ce qu’il pense, nous faisant voir les images qui passent dans son esprit.

Cette exposition était très complète, et d’une grande qualité, toutes les œuvres rejoignant, d’une manière ou d’une autre, le thème de l’enfance, dans une grande cohérence d’ensemble.

Caroline Achaintre
Kiki Smith et Caroline Achaintre
Megan Rooney
Megan Rooney
Ugo Rondidone
Ugo Rondidone
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Petrit Halilaj
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